C’est dans le partage qu’on sécurise une mémoire.
Une année pour lire tous azimuts sur le sujet, puis une année pour digérer, et encore une année pour arriver enfin à « dire » comme s’il s’agissait de ma propre mémoire. Parce qu’il faut du temps pour rentrer dans la culture de l’autre jusqu’à ce que les images deviennent naturelles et fluides, jusqu’à arriver à une sensation de complicité, jusqu’à ce que l’étrangeté devienne naturelle.
Ainsi une mère cruche peut dire à sa fille en mal de pot : « Laisse tes mains se souvenir ma fille », et elles se souviennent.