Loin d’être mineur, l’art du conteur est la naissance, l’origine du théâtre, et il est son avenir. Les festival Contes Givrés en Bourgogne apporte la preuve que, malgré l’influence grandissante d’une culture dégradée, les hommes sont avides de partage, de complicité dans l’écoute d’histoires d’aujourd’hui, d’hier et du fond des âges, et qu’il n’est pas trop tard pour raviver une qualité humaine essentielle qui se perd.
Quitter le théâtre pour aller où ? disait déjà Jacques Copeau en 1922, peu importe le lieu pourvu que ceux qui s’y rassemblent aient besoin de nous écouter, que nous ayons quelque chose à leur dire et à leur montrer, et que ce lieu soit animé par la force de la vie dramatique contenue en nous. Marie-France Marbach et ses compagnons du festival ont repris le flambeau de la tribu Copeau-Dasté et j’en suis heureuse.
Catherine Dasté
Une marraine de choc